Hans Tietmeyer (*18 août 1931 - †27 décembre 2016 )
Hans Tietmeyer fut de 1993 à 1999 président de la Deutsche Bundesbank. Il est décédé le 27 décembre 2016 à l’âge de 85 ans. Sa disparition a donné lieu à de nombreuses marques de sympathie et à une large couverture médiatique en Allemagne comme à l’étranger.
Avec une cérémonie qui aura lieu le 19 juin, la Bundesbank commémorera l’engagement et les services de son ancien président. Elle sera retransmise en direct sur Internet.
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Les commentaires de la presse nationale et internationale sur la mort de Hans Tietmeyer
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« Hans Tietmeyer fut un président hors pair dont les actions suivaient toujours des lignes claires et strictes en accord avec l’objectif de la stabilité monétaire » pouvait-on entendre dire le président de la Bundesbank, Jens Weidmann.
Son mandat à la tête de la Bundesbank qui, au début, fut marqué par des tensions répétées au sein du système monétaire européen, lui a valu des appellations telles que « icône de la politique monétaire ».
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En tant que président, Tietmeyer avait la lourde tâche de mener la Bundesbank dans une union monétaire qu’elle ne voulait pas réellement et qu’elle considérait comme présentant des risques contre lesquels elle mettait constamment en garde.
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Hans Tietmeyer fut le plus politique des présidents de la Bundesbank depuis la création de l’institut d’émission il y a exactement 60 ans, le 1er janvier 1957.
Faisant preuve d’une grande persévérance, il a réussi – tout d’abord en tant que négociateur de la Bundesbank et à partir d’octobre 1993 en tant que président – à introduire l’indépendance de l’institut d’émission selon la conception allemande dans l’Union monétaire européenne.
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Hans Tietmeyer fut le dernier président de la Bundesbank de l’ère du deutsche mark et un des pères de la monnaie unique européenne.
Tietmeyer succéda à Helmut Schlesinger au poste de président de la Bundesbank. Il fut à la tête de l’institut d’émission à Francfort de 1993 à 1999. Les initiés l’appelaient l‘ « icône de la politique monétaire » ou, en référence au célèbre président de l’institut d’émission américain, Alan Greenspan, le « Greenspan de l’Europe ».
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En tant que dernier président de la Bundesbank de l’ère du deutsche mark, Tietmeyer avait participé au lancement de la monnaie unique. Il n’a jamais laissé le moindre doute qu’il était certes persuadé de son idée fondamentale, mais qu’il ressentait quelques douleurs en tant que père et gardien du deutsche mark.
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Il fut à la tête de l’institut d’émission à Francfort de 1993 à 1999. Les initiés l’appelaient l‘« icône de la politique monétaire ». L’ancien président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a déclaré un jour qu’il avait beaucoup appris personnellement de Tietmeyer. Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, lui a rendu hommage comme un président hors pair « dont les actions suivaient toujours des lignes claires et strictes en accord avec l’objectif de la stabilité monétaire ».
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Tietmeyer était le visage du mark fort et de l’idée d’une banque centrale qui garantit la stabilité de la monnaie en toute indépendance.
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Tietmeyer always considered it his duty to tell the truth to those in power.. His bluntness in international negotiations was legendary. At the Bundesbank, he rapidly established his credentials as a fighter against inflation.
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Tietmeyer, un fervent défenseur de la stabilité des prix, était le plus influent de tous les banquiers centraux européens qui sont considérés comme les pères fondateurs de l’euro et qui avaient participé à son élaboration dans les années 1990. Le fait que la BCE, créée le 1er juillet 1998, six mois avant l’introduction de l’euro, ait souvent été qualifiée de « clone de la Bundesbank » est surtout son mérite.
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Tietmeyer, un personnage obsédé par le respect des règles et résistant à tout changement, a dirigé la banque centrale allemande d’octobre 1993 à août 1999 avec une discipline prussienne. Pendant son mandat a été lancée la première phase de l’euro, à l’introduction duquel il a participé en tant que membre du conseil des gouverneurs de la BCE sous la présidence de Wim Duisenberg. Ce farouche partisan de l’école ordolibérale a également rempli cette fonction avec la même discipline.
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Il a défendu la stabilité monétaire avec persévérance et était considéré au niveau international comme un des plus influents banquiers au monde, dont la fonction d’exemple était reconnue par tous, à tel point que la BCE avait même été qualifiée initialement de « clone » de la Bundesbank.