Le nouveau rapport du réseau pour le verdissement du système financier présente des actions pour traiter les risques climatiques

Le réseau pour le verdissement du système financier (NGFS) présente son récent rapport, intitulé « Adapting central bank operations to a hotter world ». Le rapport montre des possibilités d’action concrètes en ce qui concerne la manière dont les banques centrales peuvent tenir compte des risques climatiques dans leurs opérations de politique monétaire. 

Pour Sabine Mauderer, membre du Directoire de la Bundesbank, ce rapport constitue une étape majeure. « Il est possible de tenir compte des risques climatiques dans le cadre opérationnel de la politique monétaire. La mise en œuvre est toutefois complexe », a déclaré Mme Mauderer. Pour pouvoir s’adapter aux risques climatiques, une série de défis pratiques et analytiques devraient toutefois être surmontés, y compris en ce qui concerne l’absence et la qualité de données. 

Chaque banque centrale devrait indépendamment décider sur cette base quelles mesures spécifiques sont le mieux compatibles avec son mandat, peut-on lire dans le rapport élaboré par le « NGFS-Workstream scaling up green finance », sous l’égide de Mme Mauderer. « Ne pas agir n’est pas une option », a-t-elle déclaré.

Au total, le rapport présente neuf actions concrètes pour les banques centrales. Celles-ci se rapportent aux domaines essentiels des opérations de politique monétaire, à savoir : (1) les opérations de refinancement, (2) le traitement des garanties et (3) les achats de titres. 

Elles sont examinées en fonction des quatre critères suivants : (1) leurs effets sur l’efficacité de la politique monétaire, (2) leur contribution à la protection du climat, (3) leur efficacité quant à la gestion des risques et (4) leur faisabilité. Les résultats de cette analyse sont présentés sous forme d’un système de feux tricolores destiné à aider les banques centrales à l’échelle mondiale dans leurs prises de décisions stratégiques, a expliqué Mme Mauderer.

Dans le rapport, le NGFS attire l’attention sur les conséquences du changement climatique pour l’économie et le système financier et, par conséquent, pour la mise en œuvre de la politique monétaire. Les banques centrales devraient être conscientes des risques climatiques afin d’assurer l’intégrité de leurs bilans, a précisé Mme Mauderer.

Membres et observateurs du NGFS

Le NGFS est un réseau mondial qui regroupe des banques centrales et des superviseurs désireux de s’engager en faveur d’un système financier plus durable. Le NGFS réunit 89 banques centrales et superviseurs en tant que membres ainsi que 13 observateurs, représentant cinq continents et environ 75 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En décembre 2020, la réserve fédérale américaine a également adhéré au réseau.